Les Belles Combes ont pu fêter leur 40ème anniversaire. Et ce fut un beau et tendre moment. Sauf sur les skis …
40 ans, déjà, seulement.
Kirsten, l’organisateur en chef des Belles Combes tenait beaucoup à célébrer cet évènement marquant du ski de fond… populaire. Dès le début de l’hiver, sur le site des Belles Combes, il racontait des anecdotes de chaque année. Pour le temps du Paris Givré, j’y ai quelque peu contribué.
Et, malgré les mauvais caprices de la météo, il a réussi son pari. Et nous, skieurs du dimanche, aussi. Mais à quel prix !
Cette édition fut d’abord sauvée par les ineptes décisions de la FFS qui a refusé que soit organisée une manifestation sportive le même jour qu’une épreuve internationale de ski nordique. Une scandaleuse ânerie… qui a contraint les Belles Combes à quitter son deuxième dimanche de janvier pour une date plus lointaine en février. Sauvé, disais-je car en janvier de la neige dans le Jura, il n’y en eut pas.
Il n’est tombé qu’un petit 40 cm de poudreuse à la fin janvier… Et rien de plus ! Et c’est sur cette neige, tassée, retassée, choyée, que nous avons trainé nos spatules un mois plus tard. Heureusement qu’il fit assez froid les nuits de février.
La Transjurassienne s’était rapatriée sur le Massacre le week-end précédent. C’est au-dessus de La Pesse que les Belles Combes sont allés chercher quelques kilomètres de blanc. Non sans peine et surtout avec un immense travail des bénévoles pour combler les milliers de trous d’où jaillissait un beau gazon printanier…
Une belle fête, disais-je mais un parcours redoutable : une boucle de 13 km (et plus de 300 m de dénivelé positif à chaque tour) à parcourir une ou deux fois en skate le samedi, deux ou trois fois en classique le dimanche.
Le skate : une horreur pour les skieurs peu … avertis, tant cela brassait. Au milieu de marres d’eau et de petites taches brunes de bien mauvais aloi. Pas de glisse et un ciel maussade. De quoi décourager les plus lents… qui sont restés chez eux bien au chaud. Et je les comprendrais …presque. La preuve : je termine avant-dernier, ce qui ne m‘était pas encore arrivé ! Plus de 2h30 pour seulement26 km. J’en ai bavé.
Et un grand merci aux Masters qui ont bravé l’incertitude (ou plus exactement la quasi-certitude d’une course improbable) pour rejoindre La Pesse ce week-end…
Mais quel bonheur de voir tous ces amis anonymes qui pelletaient la neige devant nos skis, nous servaient de super ravitos sans pester sur notre retard : ils nous ont sauvé la mise.
Un tout petit rafraichissement dans la nuit de samedi à dimanche sauvait l’épreuve classique, l’épreuve reine des Belles Combes/Paris-Givré.
J’eus pour mon premier tour des traces tout à fait correctes : plus qu’honorables. Bon cela s’est un peu détérioré les deux tours suivants… La faute … au soleil qui est venu transformer le paysage tout tristounet du matin, le révélant superbe et majestueux. Il a bien fallu que je m’arrête le photographier !
Malgré les efforts de Kirsten et le dévouement sans limites des innombrables bénévoles, cette édition des Belles Combes ne fut pas populaire. Peu de participants (par rapport aux années précédentes) et que des skieurs aguerris. Le lendemain, le journal local, Le Progrès, titrait « Faivre et Schely portent les Belles Combes à l’international ». C’est tout dire.
Oui il y eut de très bons skieurs. Et seulement cela… ou presque.
La mauvaise qualité de la neige, le parcours fatalement répétitif, le manque d’entrainement… et le succès (mérité) de la TJ 8 jours plus tôt expliquent aisément que les skieurs du dimanche (qu’ils viennent ou non des plaines) aient boudé l’épreuve.
Dommage car ce fut une bien belle fête, disais-je, mais rude. Et les …quinze skieurs qui ont doublé les deux épreuves longues (26 km skate et 39 km classique) méritent toute notre admiration. Je le sais : j’en suis, terminant pour la première fois de ma très très longue « carrière » dans les 10 premiers. Sur onze (en classement masculin).
Mais quelle idée ai-je eu, en 1983, de créer avec Jean-Luc Albouy du Vieux-Campeur, Jean-Yves Comby de la Pesse et Jean-Pierre Henriet une course de ski … populaire…à La Pesse ?!?
Merci Kirsten d’avoir si bien repris le flambeau et je sais que tu fais tout pour que les Belles Combes soient une épreuve ouverte à toutes et tous.
Et je ne veux pas conclure ce bref retour sur les 40 ans du Givré/BC sans remercier Aline et Mathieu, du Champ des Possibles, pour leur merveilleux accueil aux Moussières.
=> Lien vers l’album photos Flickr de Boris Petroff sur les Belles Combes 2023.
Boris Petroff
C’est en hommage à ce « créateur » de course et tous ces exploits depuis 1983 (tout particulièrement en Wordloppet) que l’association Masters Nordique France à accueilli Boris en tant que membre honoraire.
Jean-Michel Joyaud, Président de l’association Masters Nordique France
Principaux résultats MASTERS sur les courses des Belles Combes à la PESSE (Jura) :
Samedi 18 février
13 kms skate
Hommes :
- CHASTAN William : 12ème (1er M7)
- MALATRAIT Alain : 22ème (1er M10)
26 kms skate
Dames :
- DEFEMME Anne : 17ème (1ère M7)
- MOREL Isabelle : 18ème (1ère M6)
Hommes :
- GRINDLER Georges : 52ème (1er M8)
- DEBONTRIDE Henri : 78ème (5ème M6)
- PETROFF Boris : 92ème (1erM9
Dimanche 19 février
26 kms Classique
Hommes :
- BASSET Fabien : 21ème (2ème M2)
- BOCQUET Frédéric : 29ème (4ème M6)
- PESCHOT Régis : 34ème (2ème M8)
39 kms Classique
Dames :
- DEFEMME Anne : 11ème (1ère M7)
Hommes :
- DUCHENE Bernard : 42ème (1er M8)
- MOREL Philippe : 47ème (2ème M7)
- COSSON Igor : 48ème (3ème M7)
- PIEPENBRING Jacques : 50ème (3ème M6)
- VARAINE Richard : 60ème (6ème M6)
- BRASSINE Guy : 64ème (5ème M7)
- DEBONTRIDE Henri : 63ème (7ème M6)
- PETROFF Boris : 66ème (2ème M9)
- GONSETH Guillaume : 46ème (5ème M4)
3 Masters ont fait le combiné (26 FT + 39 CT) : Anne, Boris et Henri.
Une belle représentation de Masters présents et adhérents à l’Association MNF sur ce week-end de courses…
Plus de résultats ici sur le site du CHRONO CONSULT.