MASTERS WORLD CUP 2023 / Seefeld (Autriche/Tyrol) 18-24 mars
JOUR 56 : longues distances
30, 20, 15 et 10 km en style classique
Dernier jour de compétition
Vendredi 24 mars :
C’est la dernière journée de compétitions de la coupe du monde Masters 2023.
Ce matin vers 8h00, la température est positive. La neige (le peu qu’il reste) est froide, très humide, mais reste glissante et rapide en début de matinée.
Cette journée s’achève sous la pluie. Les dernières épreuves, vers 11h30 se feront justes avant les premières gouttes.
Une fois encore, la neige a été préparée de façon remarquable par l’organisation pour terminer au mieux cette coupe du monde. 24 heures de plus et il aurait sans doute fallu annuler les épreuves.
Les parcours sont identiques à ceux de la veille. Le cordon de neige qui serpente sur le plateau et s’enfonce en lisière de forêt semble de plus en plus planté là dans le décor, comme irréel.
Et pourtant, tous les concurrent(e)s du classique vont y trouver un immense plaisir.
Nous sommes nombreux à encourager et prendre des photos sur le bord de la piste. Tantôt au niveau du faux plat qui suit cette grande chicane proche du départ et qui précède le ravito, déplacé en cet endroit depuis 2 jours. Tantôt sur l’avant dernière montée qui enjambe le tunnel qui mène aux installations sportives, suivie d’une descente rapide. En cet endroit, nous sommes à environ 1 km du bouclage ou de l’arrivée.
Les athlètes de toutes les catégories s’y retrouvent dans un effort extrême. Certain(e)s montent tout en poussée, les skis serrés, fartés au minimum. D’autres restent en pas alternatifs et arrivent à monter en longues foulées, dans un style parfait. Et il y a celles et ceux qui n’en peuvent plus mais font l’effort de remercier par un sourire, porté par les encouragements. Il faudra prendre cette montée 2, 3 ou 4 fois selon les catégories. Les efforts sont au maximum. Les encouragements fusent de toute part et dans toutes les langues. L’effort est suprême et magnifique. Chacun(e) tente de soigner sa posture, pour le fun, le plaisir du spectateur… et la photo. Le sommet de la montée passé, il faut attaquer cette rapide descente, relâché et attentif pour ne pas chuter. Que ce sport est beau quand la glisse se fait reine et devient un spectacle !
Allez Anne, Daniel, Jean-Yves, Igor, Alain et Georges, faites vous un dernier plaisir dans ce cadre enchanteur.
1 Française et 5 Français participent.
Gorges Heinrich (cat. M11), notre vétéran, fait une belle 5ème place et revient à la compétition depuis peu.
Chez les dames, la fougueuse Anne Defemme (cat. F07) tentera, pendant 15 km de rattraper la canadienne, mais en vain. Elle termine 6ème à 8 min de la première (USA).
Cette coupe du monde restera remarquable par la qualité des participants. Nous avons vu du très haut niveau pour lequel les Allemands, les Suisses et les Scandinaves sont les Maîtres.
Parlons de l’accueil et de l’organisation de cette coupe du monde.
Des le début, nous avons senti des professionnels du ski. D’abord par les installations de grande qualité, plantés au pied des 2 tremplins olympiques. L’aire d’arrivée de ces tremplins est le support du stade nordique ou départ, bouclage et arrivée des courses sont donnés. Tout cela dans un environnement exceptionnel qui fait la renommée de ce site. De l’aire des départs, située en hauteur, la vue est exceptionnelle en direction de la ville, très proche, devant laquelle trône la célèbre chapelle, majestueuse sur son éperon rocheux et objet de toutes les photos. Malheureusement sans la neige cette fois-çi. En 2003, il y 20 ans, cette même coupe du monde s’effectuait sous une neige épaisse.
Les vestiaires (2 pour la France) sont grands et agréables. On peut y installer des tables de fartage.
Les bénévoles sont très nombreux et à l’écoute des compétiteurs. Le grand chapiteau qui jouxte notre vestiaire est le lieu de rassemblement pour les repas de midi et quelques exposants.
Les parcours, tracés au mieux dans ce cadre presque champestre serpentent sur la plaine et escaladent timidement les flancs des montagnes, en lisière de forêt. Malheureusement, compte tenu du faible enneigement, une bonne partie des parcours d’origine, plus vallonnés et aussi plus difficiles, ont du être supprimés par manque de neige. Il nous reste le souvenir de 2003.
La journée se termine par le traditionnel banquet qui regroupe toutes les nations et un maximum d’athlètes. Nous sommes bien 1000 personnes dans ce chapiteau. A l’extrémité du chapiteau on danse, on s’éclate dans la joie et la convivialité. C’est la décompression totale ou toutes les nations se côtoient et échanges les souvenirs de course. Bref, on décompresse, accompagné par un orchestre Tyrolien qui se fait entendre.
Une fois encore, quel beau souvenir que cette coupe du monde.
L’année prochaine, nous retournerons en Finlande, à Vuokatti pour de nouvelles aventures.
Merci à toutes et à tous pour la grande solidarité et convivialité de cette belle équipe de France.
A l’année prochaine !
Bilan des médailles : 9 médailles OR : 4 ARGENT : 3 BRONZE : 2
=> Les résultats en style classique
=> Toutes les photos du jour 6 (24 mars)
Jean-Michel Joyaud, Président de l’association Masters Nordique France